Restauration de lampes à pétrole et de lampes anciennes

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La lampe Pigeon



La lampe Pigeon

La lampe Pigeon : histoire, contrefaçons, variantes, éléments, bec, verrine…


Histoire et variantes

Lampe pigeon : l'un des nombreux modèles


La lampe Pigeon, c’est une star qui brûle de tous ses feux !
En termes de sécurité, et de coût, elle a représenté un progrès considérable.

Saluons son entrée en scène par cet extrait du Rapport du Jury International de l’Exposition Universelle Internationale de 1900 :

« L’usage du pétrole se répand de plus en plus pour l’éclairage domestique et tend à se substituer presque complètement à celui des bougies et des huiles.

C’est le pétrole qui est encore de nos jours le plus communément répandu. Il est souvent employé par le riche presque toujours par le bourgeois et totalement par le pauvre ; c’est pour ainsi dire l’éclairage national. Il a été approprié à tous les besoins par des appareils ad hoc, c’est ce qui explique, du reste, sa multiplicité. Depuis le simple lampion se plaçant dans la lanterne d’écurie jusqu’à la lampe riche à ornements ciselés s’étalant dans les salons, tous les modèles ont leur raison d’être.

(…)

Les lampes à essence ne comportent aucun mécanisme. La lampe est formée par un réservoir rempli d’une matière spongieuse, comme le feutre, la bourre du coton, etc. La mèche pleine, en coton, remplit le bec cylindrique vissé au-dessus du réservoir. L’alimentation se fait par simple contact de la substance imbibée d’essence avec la mèche.

L’appareil de ce genre est la lampe Pigeon. Elle ne peut guère servir que pour les éclairages de faible intensité. On compte 6 g d’essence par bougie-heure, et elle contient 70 à 90 g ; la durée de son éclairage peut atteindre environ 15 heures ».

Effectivement, comme le mentionne ce Rapport du Jury International de l’Exposition Universelle, c’est bien à l’occasion de cette exposition de 1900 que la lampe Pigeon standard N°1 a été présentée après qu’elle ait été brevetée en plusieurs brevets successifs dont le premier a été déposé en 1884.
Et, par qui ?
Par Monsieur Charles Pigeon, bien sûr !
Après cette première lampe, ce monsieur dessinera beaucoup d’autres modèles de lampes Pigeon jusqu’à sa disparition en 1915. Toutes portent l’inscription « Pigeon », sur la petite molette qui fait monter la mèche d’une part, et sur le corps de la lampe lui-même, d’autre part, soit gravé directement dans le métal de la lampe, soit gravé sur une plaque ovale ou carrée selon les modèles.

Ce monsieur avait de bonnes raisons de prendre ainsi ses précautions car à l’époque, sa lampe Pigeon avait tellement de succès qu’elle a déclenché une concurrence sévère où les lampes « genre Pigeon » fleurissaient un peu partout !

(On notera au passage la savoureuse unité de mesure calculée en « bougie-heure » !)

La lampe pigeon était gravée de textes publicitaires
Garantie véritable !


L’inscription gravée sur la lampe Pigeon faisait également office de panneau publicitaire puisqu’il indiquait fièrement : « brûle 1 centime à l’heure », ce qui représentait une « économie de 75 % ».
À noter que, déjà, à l’époque, la publicité était assez floue, puisqu’il n’est pas indiqué par rapport à quoi cette économie était réalisée !
Par rapport à une lampe à pétrole ? Allez savoir…

Charles Pigeon était ce que l’on appellerait aujourd’hui un entrepreneur avec tout ce qu’il faut de créativité, et de sens du commerce, aussi.
Ainsi, avant de créer sa fameuse « lampe Pigeon », il avait ouvert un commerce de vente, d’entretien et de réparation de luminaires à Paris. Puis il transforme une partie de ce magasin en atelier de réparation et transformation de lampes à pétrole, et ceci à partir de 1875. Techniquement, il est sur le chemin…

Auparavant, il avait fait ses premières armes « commerciales » en tant que vendeur au tout nouveau magasin « Bon Marché » ou il rencontre quelqu’un qui allait devenir un ami fidèle, Ernest Cognacq, le futur créateur de la « Samaritaine », avec lequel Il a dû avoir de échanges fructueux sur le commerce !

10 000 francs si elle explose !

Son idée était de fabriquer une lampe tout à fait sûre et à prix faible. Et il était finalement tellement certain de la fiabilité de sa lampe qui a même offert, après son lancement, une somme importante (10 000 francs de l’époque !) à quiconque ferait exploser sa « lampe Pigeon », garantie « inexplosive et ininflammable » ! Le marketing, déjà…

8 millions en 1902 !

Il faut croire que son produit était véritablement innovant, puisque, après son lancement officiel en 1900, ce ne sont pas moins que 8 millions de lampes Pigeon qui sont fabriquées, en 1902, dans l’usine toute neuve installée rue Montgolfier à Paris.

Après sa mort, la Société des Lampes et Réchauds Pigeon a continué à prospérer puis, sous la concurrence de l’électricité, son activité a diminué pour s’éteindre en 1960.

L’histoire de la lampe Pigeon démarre quelques années avant son lancement officiel en fanfare lors de cette fameuse exposition universelle de 1900.
Le premier brevet a été déposé en 1884.
Quelques semaines plus tard, début 1885, dépôt d’un additif présentant déjà des améliorations importantes et décrivant la « Lampe Merveilleuse ».
Celle-ci a été la première de toute une série de lampes Pigeon spécifiquement destinées à différents usages : lampes Pigeon d’intérieur, de luxe, de jardin, de cave, murale, mais aussi lampes Pigeon de voiture, de marine…

En 1987, apparition de la lampe Pigeon en cuivre fondu, pour recycler les chutes de laiton utilisé pour la fabrication de la lampe standard, mais aussi pour répondre à l’attente de certains clients qui voulaient privilégier la solidité, car habitués aux anciennes lampes de fonte.


Lampes Pigeon : nombreuses formes et modèles.


Contrairement à ce que l’on pense souvent, les lampes Pigeon se sont présentées sous différentes formes, cylindrique bien sûr, mais aussi en poire, en coupe à pied, en calice… Ces lampes Pigeon ont présenté également différents motifs décoratifs en relief : lampe Pigeon Empire, Trianon, Dauphin, Louis XV…

Cette multiplicité des modèles a facilité la tâche des contrefacteurs, d’autant plus que certains d’entre eux n’hésitaient pas à reproduire sur le corps de la lampe toutes les mentions originales présentées sur la lampe Pigeon véritable. L’une des contrefaçons les plus réussies, esthétiquement parlant, est la lampe dite « Hirondelle », qui porte un petit chapeau, avec ou sans pampilles, présentant une hirondelle découpée dans le métal. C’est très joli, mais les mentions d’origine de la vraie lampe Pigeon, carrément reproduites sur le corps de la lampe « Hirondelle » sont quelque peu abusives !

Lampe Hirondelle

Les éléments constitutifs d’une lampe Pigeon.

•             Le corps. Le corps de la lampe Pigeon est généralement cylindrique réalisé à partir d’une feuille de laiton enroulée et soudée à l’étain. À l’intérieur, une bande de feutre roulé.

•             Le fond. Il est, lui aussi, bien pensé puisque plus large que le corps et lesté pour assurer la stabilité.

•             Le dessus. Soudé sur le corps qu’il présentait au départ deux orifices : l’un pour visser le bec, et l’autre pour remplir le réservoir et de l’essence. Ensuite, ce deuxième orifice a été supprimé pour plus de sécurité. On ne pouvait plus alors remplir le réservoir avec de l’essence qu’après avoir dévissé le bec, ce qui garantissait évidemment que la lampe était éteinte.

Les becs des lampes pigeon existent en différentes finitions
Les becs

•             Le bec. Il renferme une mèche cylindrique protégée par quatre fils d’acier, et qui est en contact permanent avec le feutre imbibé d’essence.
Il comprend une molette qui permet de faire monter et descendre la mèche.

Détail économieux : il porte une chaînette bout de laquelle se trouve un petit capuchon de fermeture, destiné à freiner l’évaporation de l’essence quant à la lampe Pigeon n’est pas utilisée !

•             La galerie. Elle aussi est brevetée. Nommée « galerie à flamme plate », elle est enfilée sur le bec et soutient la verrine. Elle est percée à sa base de petits trous qui permettent un appel d’air conduisant à tripler la puissance éclairante de la flamme !

•             La verrine. Elle n’était pas fabriquée par les ateliers Pigeon. Selon les besoins et désirs du client elle pouvait présenter des formes et couleurs différentes. L’une d’elles, par exemple, était en verre rouge et destinée aux opérations de développement en laboratoire photographique.

Sources : eVousABC des lampes PigeonWikipédia

Commentaires

10 commentaires

  • Berals says:

    Bonjour je n’ arrive pas à ouvrir la lampe pigeon. Comment dois je faire pour degripe le mécanisme du dégrippant ?
    Merci si vous pouvez me l indiquer. Il s’ agit de l ouvrir sous la molette.
    Marie Laure

    • Jean-Vincent Voyer says:

      Bonjour,
      Vous pouvez mettre une goutte de dégrippant et ensuite chauffer légèrement au niveau du filetage à l’aide d’un petit chalumeau. Attention à ne pas surchauffer de manière à ne pas faire sauter les soudures existantes.
      Cordialement,

  • Jean-Luc Gilot says:

    Bonjour, comment faire pour “débloquer” la mèche de combustion. Je possède deux lampes pigeons l’une dont la mèche est rentrée dans son tube d’un bon cm et je n’arrive pas à la remonter via la molette et l’autre la mèche est au ras du tube mais impossible de la faire sortir via la molette-> allumage et réglage impossible. D’avance merci pour votre aide.

  • Tonin07 says:

    bonjour, quel combustible faut il pour une lampe pigeon ?
    cordialement

  • Odile de Guillebon says:

    Bonjour,
    Les lampes Olympe sont elles des lampes pigeon ?
    Merci
    Bien cordialement

  • Bonjour, je me nomme Alain, je suis en possession d’une lampe pigeon, je lui ai mis du pétrole, mais elle ne fais que de s’éteindre savez vous pourquoi par avance merci à vous.

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